Box, socles et pénates : inventer des dispositifs d’exposition

La boîte est une forme récurrente dans mes recherches. 

C’est un espace de rangement, de conservation, mais aussi un espace intermédiaire, la manifestation d’un temps suspendu entre deux états d’être ; endormi et actif. J’ai fabriqué des socles dont les parois sont démontables puis je les ai exposés comme des sculptures, mi ouvertes, mi fermées. À l’intérieur, j’ai disposé d’autres sculptures, des objets en repos, en attente d’être activés sous forme d’une performance (par exemple « je danse avec mon squelette », voir aussi GiGi Box, et les chemises-crânes).

Sensible à la critique institutionnelle, lecteur curieux de Brian O’doherty (« Inside the white cube », ed Jrp/Ringier, 2008), j’ai utilisé l’école d’art où j’enseigne comme cadre pour exposer mon espace domestique (projet Pénates 2013). Une autre façon de détourner les codes habituellement réservés à l’exposition d’œuvres d’art.