Dessins au mur à la mine graphite. Je plonge dans un monde lointain et remonte à la surface 12 phrases écrites au point de croix. Elles retracent ce qui fait la vie d’un corps humain, de la joie insouciante à l’obscurité, de la lumière écrasante à la perte et à l’abandon.
De tous les films vidéos que j’ai réalisés à cette époque (une cinquantaine, avec une caméra numérique) , je retiens celui-là qui date de 2003 : une mouche qui vient du ciel
GiGi is back en berger. Bruissements sur le corps.
13 vidéos de textes écrits au stylo bic à même le corps. La caméra suit les mots au plus près de ma peau. Membres, pilosité, reliefs. L’encre noire est luisante, la chaleur oppressante, le verbe impératif.
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GiGi is back en Soleil Noir. Chant pour un voyage au long cours.
Film réalisé à partir de 100 bandes de papier imprimées à l’encre de chine en tampographie. Dans mes valises martiniquaises, j’emporte des bandes de papier vierges et de l’encre de chine. Tremper les tampons dans une petite assiette remplie d’encre, le geste est simple. Les mots coulent. «Soleil noir» est écrit au kilomètre, sans préméditation, dans la présence de l’instant qui vient. Quand la séquence est terminée, l’encre finit de sécher au soleil. Je ne reviens pas en arrière. Les mots s’enchaînent et les phrases se construisent dans le souvenir des écritures passées pendant toute la durée de mon séjour.
L’Ile de la Martinique est réputée pour ses fleurs et sa végétation luxuriante. Mais la vie sur l’île révèle une face plus sombre. La culture agro-industrielle de la banane provoque une pollution centennale (chlordécone) qui brise l’image idéalisée de l’île. Dès mon arrivée, je parcours l’île et photographie la région. Je travaille avec les moyens légers : appareil photo numérique, ordinateur portable, photocopieuse.
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GiGi is back en lézard. Invocation à l’heure du repas.
Film réalisé à partir de 148 photographies animées sur photoshop. En Martinique, j’habite une cabane, simple terrasse couverte par un toit en tôle. À plusieurs reprises, j’observe combien les lézards sont friands des épluchures de mangues que je leur sers chaque matin. Ils m’apprivoisent peu à peu et arrivent par dizaines. Je les photographie avec mon petit appareil réglé sur la fonction «intervallomètre». Puis, image par image, je dessine des mots dans les mailles du filet qui fait office de garde corps à la terrasse.
L’Ile de la Martinique est réputée pour ses fleurs et sa végétation luxuriante. Mais la vie sur l’île révèle une face plus sombre. La culture agro-industrielle de la banane provoque une pollution centennale (chlordécone) qui brise l’image idéalisée de l’île. Dès mon arrivée, je parcours l’île et photographie la région. Je travaille avec les moyens légers : appareil photo numérique, ordinateur portable, photocopieuse.
GiGi is bête. Rituel de communion avec les animaux.
Grande arche (20,5 cm x 29 cm). Livre imprimé en 4 couleurs et en 12 exemplaires ( risographie) + carte postale imprimée en impression numérique.
Sur les hauteurs du Morne Vert, dans ma cabane perchée dans les arbres, seul un filet de pêcheur me sert de garde-corps. J’y attrape tous les animaux qui courent dans la forêt alentour.
L’Ile de la Martinique est réputée pour ses fleurs et sa végétation luxuriante. Mais la vie sur l’île révèle une face plus sombre. La culture agro-industrielle de la banane provoque une pollution centennale (chlordécone) qui brise l’image idéalisée de l’île. Dès mon arrivée, je parcours l’île et photographie la région. Je travaille avec les moyens légers : appareil photo numérique, ordinateur portable, photocopieuse.
GiGi is back en fleurs. Prière subliminale sous les tropiques.
« Mon île aux fleurs », 16 dessins réalisés en Martinique et imprimés à mon retour en métropole.
L’Ile de la Martinique est réputée pour ses fleurs et sa végétation luxuriante. Mais la vie sur l’île révèle une face plus sombre. La culture agro-industrielle de la banane provoque une pollution centennale (chlordécone) qui brise l’image idéalisée de l’île. Dès mon arrivée, je parcours l’île et photographie la région. Je travaille avec les moyens légers : appareil photo numérique, ordinateur portable, photocopieuse.
Triées, sélectionnées, mes photos de fleurs sont imprimées en noir et blanc, à 50% de leur saturation, ce qui leur fait perdre tout chatoyance. À l’aide de feutres gris dont l’encre est translucide, j’opère un traitement graphique pointilliste de façon à intégrer des lettres (A.E.M.N) dans la composition florale.
Ces quatre lettres sont littéralement piquetées à la surface du papier —grammage de 300 grs—. Réunies dans un même format, organisées de façon aléatoire, elles évoquent une prière sourde et lancinante (ainsi soit-il).
Le cadre en carton, réalisé par l’entreprise Mignotgraphie renforce encore la fragilité et l’impermanence du sujet dessiné.
Mon île aux fleurs, 4 cadres en carton, impression numérique noir et blanc, 60 cm x 60 cm x 3,4 cm chaque (Cette œuvre a été achetée par la ville de Besançon en 2021)
GiGi Box est numérotée (22,5 x 21,5 x 11,5 cm). Son prix est de 99,99 euros, elle contient :
Relique de votre choix moulage en cire véritable nimbée de paillettes (main / bouche / œil / oreille / nombril / bout des doigts / index / nez / souffle), et son odeur de sainteté (DON)
Gilles Picouet is a French artist born in 1966 in Auxerre (89). After studying at the National Art School of Dijon, then at the National Art School of Cergy-Pontoise (DNAP and DNSEP obtained with honours), he began exhibiting in 1995, at the Art’O gallery in Aubervilliers. Vulnerable to changes in the world and aware of his own finiteness, he stages devices to celebrate living or dead beings. He gives birth to GiGi, his plush double, for whom he produces with a care artisanal handcrafted trinkets in small series. Whether within the CLARA collective he founded in 2005 or at ISBA -F-Besançon where he has been teaching since 2003, Gilles Picouet tries to question power relations and deconstruct the figure of the artist.
Gilles Picouet est un artiste français né en 1966 à Auxerre (89). Après des études à l’école nationale d’art de Dijon, puis à l’école nationale d’art de Cergy-Pontoise (DNAP et DNSEP obtenus avec les félicitations du jury), il commence à exposer en 1995, à la galerie Art’O d’Aubervilliers. Vulnérable aux changements du monde et conscient de sa propre finitude, il met en scène des dispositifs pour célébrer les êtres vivants ou morts. Il donne naissance à GiGi, son double en peluche, pour qui il produit avec un soin artisanal des pacotilles manufacturées en petites séries. Que ce soit au sein du collectif CLARA qu’il fonde en 2005 ou à l’ISBA- F-Besançon où il enseigne depuis 2003, Gilles Picouet tente de questionner les relations de pouvoir et de déconstruire la figure de l’artiste.