Etudier les cimétières (ici ou là)

Les cimetières que j’ai visités sur l’île de la Martinique ont eu un fort impact sur ma condition de citoyen. Pendant la Toussaint, les martiniquais viennent en familles petits et grands réunis pour célébrer leurs morts. La fête est joyeuse. Contrairement à la métropole, les tombes sont hétéroclites, réalisées à partir d’assemblages de matériaux trouvés sur place, agencées et décorées par les membres de la famille sans distinction. L’aspect visuel des cimetières est donc très diversifié et la visite dans les allées est une véritable promenade dans un jardins des souvenirs. Quelles législations pour organiser les cimetières aujourd’hui ? Dans la ville de Niort, le cimetière de Souché est exemplaire d’une autre façon d’inhumer. À la place des pierres tombales, un petit jardin planté et entretenu par les familles au fil des saisons. Un galet sur lequel est écrit à la main le nom du défunt, quelques menus objets pour personnaliser la tombe. à Besançon, après avoir visité les différents cimetières de la ville, j’ai présenté les photos du cimetière de Niort aux services municipaux en 2021. Est-ce que cette initiative va porter ses fruits, est-ce que la ville de Besançon va suivre l’exemple de Niort ? J’apprends aujourd’hui que le projet est à l’étude au cimetière du quartier Saint-Claude.

Lectures (dans le désordre)

Underland, Robert MacFarlane/ Vie, vieillesse et mort d’une femme du peuple, Didier Eribon/ La mémoire des os, Cléa Koff/ L’espèce humaine, Robert Antelme/ La porte des enfers, Laurent Gaudé, / Dans ma maison sous terre, Chloé Delaume/ La Stratégie des antilopes, Jean Hatzfeld/ Disaster Falls, Stéphane Gerson/ Judith Schalansky, Inventaire des choses perdues/ La mort les yeux ouverts, Michel Thévoz/ Sarah Vajda, Les jeux sont faits/ Charlotte Delbo, Prière aux vivants/ Boubacar Boris Diop, Murambi, Le livre des ossements/ Hélène Cixous, Homère est morte/ Amandine Dhée, Sortir au jour/ France Souterraine, Arnaud Goumand/ L’autre fin du monde, Ibn Al Rabin/ Des monuments sortis de l’ombre, Jérôme et Laurent Triolet/ Le travail des morts, Thomas W.Laqueur/ Immensità, Victoire de Changy/ Terra Forma, Cartographie/ Le passager, Cormac Mac Carty/ Yiyun Li, Partir quand même/ Une si longue lettre, Mariama Bâ/ Adèle Van Reth, L’inconsolable/Olga Tokarczuk, récits ultimes/ Delphine Horvilleur, Vivre avec nos morts/ Grégoire Bouillier, Le coeur ne cède pas/ Arnaud Esquerre, Les os, les cendres et l’Etat/ Alain Corbin, histoire des sensibilités/ Tim Ingold, Faire : anthropologie, art et architecture/ Thomas Giraud, Avec Bas Jan Ader / David Diop, Frère d’âme/ René Dumont, L’utopie ou la mort/ Marc Graciano, Johanne/Bérangère Cournut, De pierre et d’os/ Martin Mongin, Le chomor/ Tilo Krause, Presque étranger pour tant / Marc Aurèle, Pensées pour moi-même/

Biographie

Gilles Picouet is a French artist born in 1966 in Auxerre (89). After studying at the National Art School of Dijon, then at the National Art School of Cergy-Pontoise (DNAP and DNSEP obtained with honours), he began exhibiting in 1995, at the Art’O gallery in Aubervilliers. Vulnerable to changes in the world and aware of his own finiteness, he stages devices to celebrate living or dead beings. He gives birth to GiGi, his plush double, for whom he produces with a care artisanal handcrafted trinkets in small series. Whether within the CLARA collective he founded in 2005 or at ISBA -F-Besançon where he has been teaching since 2003, Gilles Picouet tries to question power relations and deconstruct the figure of the artist.

Gilles Picouet est un artiste français né en 1966 à Auxerre (89). Après des études à l’école nationale d’art de Dijon, puis à l’école nationale d’art de Cergy-Pontoise (DNAP et DNSEP obtenus avec les félicitations du jury), il commence à exposer en 1995, à la galerie Art’O d’Aubervilliers. Vulnérable aux changements du monde et conscient de sa propre finitude, il met en scène des dispositifs pour célébrer les êtres vivants ou morts. Il donne naissance à GiGi, son double en peluche, pour qui il produit avec un soin artisanal des pacotilles manufacturées en petites séries. Que ce soit au sein du collectif CLARA qu’il fonde en 2005 ou à l’ISBA- F-Besançon où il enseigne depuis 2003, Gilles Picouet tente de questionner les relations de pouvoir et de déconstruire la figure de l’artiste.

 

Gilles Picouet
25000 Besançon (France)
contact@gillespicouet.com