Fleur

GiGi is back en fleurs. Prière subliminale sous les tropiques.

« Mon île aux fleurs », 16 dessins réalisés en Martinique et imprimés à mon retour en métropole.

L’Ile de la Martinique est réputée pour ses fleurs et sa végétation luxuriante. Mais la vie sur l’île révèle une face plus sombre. La culture agro-industrielle de la banane provoque une pollution centennale (chlordécone) qui brise l’image idéalisée de l’île. Dès mon arrivée, je parcours l’île et photographie la région. Je travaille avec les moyens légers : appareil photo numérique, ordinateur portable, photocopieuse. 

Triées, sélectionnées, mes photos de fleurs sont imprimées en noir et blanc, à 50% de leur saturation, ce qui leur fait perdre tout chatoyance. À l’aide de feutres gris dont l’encre est translucide, j’opère un traitement graphique pointilliste de façon à intégrer des lettres (A.E.M.N) dans la composition florale.

Ces quatre lettres sont littéralement piquetées à la surface du papier —grammage de 300 grs—. Réunies dans un même format, organisées de façon aléatoire, elles évoquent une prière sourde et lancinante (ainsi soit-il).

Le cadre en carton, réalisé par l’entreprise Mignotgraphie renforce encore la fragilité et l’impermanence du sujet dessiné.

Mon île aux fleurs, 4 cadres en carton, impression numérique noir et blanc, 60 cm x 60 cm x 3,4 cm chaque (Cette œuvre a été achetée par la ville de Besançon en 2021)

détail d’une fleur